A une centaine de km de Melbourne dans le sud de l’Australie, le Camperdown college déploie une politique de prévention solaire qui pourrait faire sourire… et pas seulement dans les collèges de Seine St Denis en région parisienne. Regardez cette vidéo(en anglais) ou cette page.
En résumé, le collège a mis en place un dress code irréprochable pour tous (élèves, enseignants et autres), une distribution gratuite de chapeaux avec port obligatoire lorsque l’Index UV dépasse 3, des voiles d’ombrages dans la cour, des distributeurs de crème solaire… mais aussi l’affichage par les collégiens eux même de l’Indice UV du jour, la conduite d’activités pédagogiques pendant les cours et bien sûr un process d’évaluation et de mise à jour de la politique.
Ne souriez pas ! En Australie, 2 personnes sur 3 ont un cancer de la peau au cours de leur vie, pour beaucoup en lien avec les expositions solaires de l’enfance et de l’adolescence. Le collège est situé précisément à une latitude de 28° au sud de l’équateur. Imaginez un collège situé au sud du Caire ou de Marrakech et dont les étudiants seraient tous britanniques avec leur couleur de peau claire, adaptée après des dizaines de milliers d’années d’évolution, à un environnement faiblement exposé aux UV, caractéristique du Nord de l’Europe situé à plus de 50 degrés de latitude. Naturellement que les mesures de prévention s’imposeraient.
Ne faut-il rien tirer pour autant de cet « exemple australien » sous nos latitudes ? Bien sûr que si. D’abord, il ne serait pas insensé de le reproduire à l’identique dans les établissements de La Réunion, des Antilles, plus globalement dans les établissements situés à moins de 30 degrés de latitude. Sous des latitudes plus septentrionales, le « modèle » peut largement nous inspirer. A commencer par le début du projet, à savoir une concertation entre direction, enseignants et collégiens, reposant sur une étude scientifiquement solide de la situation (Ou sommes nous situés ? A quel type de rayonnement UV sommes nous exposés, saison par saison ? Qui sont les plus à protéger parmi nous ? etc.) avant d’aborder les questions clés : Quelles mesures collectives et individuelles pouvons nous mettre en place, comment les partager, comment les évaluer ?
A chacune de ces étapes, La Sécurité Solaire et l’association Passerelles (www.passerelles.info) peuvent vous aider (contactez nous) et vous proposent d’ores et déjà beaucoup de contenus et d’outils.
