Les congés payés, le progrès social et économique ont complètement changé nos comportements vis-à-vis du soleil. Depuis la seconde moitié du vingtième siècle, la mode du bronzage s’impose comme un signe de bonne santé et d’élévation sociale. Des centres de bronzage artificiel s’implantent au cœur des villes, démultipliant les quantités d’UV reçues par une population peu consciente des risques.
L’incidence du cancer de la peau augmente de façon épidémique dans le monde. Sa forme la plus dangereuse, le mélanome, est devenu une des premières causes de mortalité par cancer chez les jeunes adultes avec 1500 décès par an en France. Avec les autres formes de cancer cutané, son traitement coûte plus d’un milliard d’euros. Autre danger : la cataracte, première cause de cécité dans le monde. L’intervention pour la soigner est devenue l’acte chirurgical le plus pratiqué dans les pays riches et pèse lui aussi lourdement sur les systèmes d’assurance maladie.
Dans la haute atmosphère, la couche d’ozone filtre une partie des rayons ultraviolets émis par le Soleil. Ce bouclier est menacé par la pollution mais aussi par le réchauffement climatique. L’Organisation Mondiale de la Météorologie estime à environ 6 % la chute de l’ozone en Europe et ne prévoit pas de retour à la normale avant 2050. Selon le Programme des Nation Unies pour l’Environnement, une baisse de 10% de l’ozone entraînerait, chaque année, 300.000 cas de cancers de la peau supplémentaires dans le monde
Devant ce constat, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), comme la plupart des instances sanitaires nationales, recommande de développer des actions de prévention ciblant en priorité les enfants avec pour objectif de réduire les expositions aux heures dangereuses ainsi que d’augmenter l’usage des moyens de protection. Dans ce contexte, Passerelles, en partenariat étroit avec l’association Sécurité Solaire, centre collaborateur de l’OMS, développe le programme Vivre avec le Soleil. Ce dernier repose pour beaucoup sur des outils et actions adaptés au milieu scolaire et facilite la participation d’intervenants issus de collectivités locales et associations.
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