Niveau | Cycles 1 et 2 |
Objectifs |
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Durée | 1 heure environ en 2 phases séparées par quelques heures |
Matériel |
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Après avoir affiché au tableau les photographies (fiche 1), l’enseignant demande aux élèves de les décrire et d’exprimer leurs propres expériences lorsqu’ils ont été au soleil, que cela soit à la plage ou dans d’autres circonstances comme lors de la pratique d’activités sportives ou récréatives de plein air…
L’enseignant, au cours de la discussion, conduit les élèves à identifier des effets positifs, ce qui est agréable (chaleur, lumière, « bon pour la santé », bronzage…) et des effets négatifs, ce qui est désagréable (brûlure, coup de soleil, coup de chaleur, gorge sèche, soif, mal aux yeux, maladie grave…).
Les réponses sont notées sur une affiche pour pouvoir être exploitées ultérieurement. Il est important, au cours de la discussion, de faire apparaître et souligner un des risques liés au Soleil : le coup de soleil (brûlure). Le coup de chaleur, autrement appelé insolation, sera traité à la séance optionnelle 7bis. En effet, il est naturellement important de prévenir ce risque (rester à l’ ombre, mouiller sa peau à l’ eau fraîche, ventiler, boire, limiter les exercices physiques), mais l’ épisode de la canicule 2003 a montré que ces conseils étaient connus et mis en œuvre (aucun décès, très rares incidents graves parmi les enfants). Pour cette raison, ce module d’ activités est orienté très essentiellement sur la prévention des risques liés aux ultraviolets dont le coup de soleil est la première manifestation. Les UV peuvent causer d’ autres dommages sur notre santé (cataracte, cancer de la peau, etc.), mais il est difficile de faire prendre conscience des risques à long terme à des élèves si jeunes.
Le bronzage est à la mode aujourd’hui (de moins en moins). Mais c’ est aussi une réaction de défense face à l’ agression du soleil. En Asie, par exemple, où il y a beaucoup de soleil, la mode c’ est d’ avoir la peau blanche et de ne surtout pas bronzer.
Au cours des discussions, peuvent être évoquées par les élèves des situations personnelles délicates (cancer, maladies invalidantes, allergies…). Compte tenu du jeune âge des élèves, il est conseillé à l’ enseignant une écoute attentive sans nourrir une discussion approfondie sur ce sujet.
L’enseignant revient sur les effets négatifs notés sur l’affiche et demande aux élèves : Comment pourrions nous vérifier si le Soleil peut avoir un effet sur nous ?
Après avoir écarté la possibilité de laisser l’un des élèves au Soleil, le maître peut proposer de mettre un objet au Soleil, par exemple, une banane, le même objet à l’ombre, puis d’observer les résultats.
Avant de mener l’expérience, l’enseignant demande aux élèves ce qu’ils pensent observer. Les élèves dessinent dans leur cahier d’expériences les résultats attendus. L’expérience est ensuite réalisée : on coupe en morceaux une banane. Des morceaux sont exposés au Soleil pendant deux heures environ dans la cour ou sur le bord extérieur d’une fenêtre. D’autres morceaux de banane restent à l’ombre dans la classe. Il faut éviter de comparer des bananes différemment mûres et donc utiliser une seule banane ou bien des bananes à même maturation. Il est, en effet, fondamental, lors d’ une expérience scientifique, de ne faire varier qu’ un seul paramètre à la fois et de la reproduire plusieurs fois pour pouvoir valider les résultats avant de conclure. Le Soleil, c’est agréable mais il peut aussi être dangereux.
Après 2 heures environ, les élèves observent qu’à l’extérieur, la peau des morceaux de banane a noirci. En revanche, à l’intérieur, la peau des morceaux de banane est restée à peu près dans son état initial.
L’enseignant peut photographier les expériences et les résultats. Ces photographies représentent des supports très utiles pour la phase de bilan et pour le cahier d’expériences.
Lors de la discussion, les élèves concluent qu’effectivement, le Soleil a un effet sur la banane. Elle est devenue brune / noire. Elle est moins appétissante. L’enseignant construit avec les élèves la phrase de conclusion (dictée à l’adulte) : « Le Soleil a abîmé la banane de la même façon qu’il peut abîmer notre peau ».
Chaque élève dessine dans son cahier l’expérience réalisée, et recopie les résultats et la conclusion « Le soleil, c’est agréable mais il peut aussi être dangereux ».
Pour les élève de cycle 1, l’enseignant peut réaliser une affiche où sont dessinés les morceaux de banane. Comme sur les cahiers d’expérience, il peut aussi y coller les photos réalisées et la phrase de conclusion photocopiée.
Niveau | Cycle 1 et 2 |
Objectifs | Prendre conscience des dangers liés aux longues expositions |
Durée | 1 heure environ en 2 phases |
Matériel |
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L’enseignant demande aux élèves de rappeler l’expérience de la banane noircie et la conclusion de la séance précédente : Le soleil, c’est agréable mais il peut aussi être dangereux.
En s’appuyant sur la trace écrite élaborée (banane qui a bruni ou noirci) lors de la séance précédente, l’enseignant revient sur les effets négatifs évoqués par la classe, notamment les coups de soleil : À votre avis, pourquoi attrape-t-on des coups de soleil ?
Les élèves proposent différentes réponses parmi lesquelles émergent probablement les notions de durée de l’exposition (« Plus on reste longtemps, plus on attrape des coups de soleil »), de sensibilité de la peau (« Plus on a la peau claire… »), de puissance du soleil (« Plus le Soleil est fort… »).
Afin d’en garder une trace, l’enseignant note les idées des enfants sur une affiche qui servira tout au long du module. Il explique aux élèves que chacune des idées sera étudiée et leur propose de commencer par la question de la durée de l’exposition :
Comment faire pour vérifier que plus on reste au Soleil, plus on risque d’abîmer sa peau, de brûler ?
Les élèves ayant déjà expérimenté avec une banane, l’enseignant leur propose d’en utiliser à nouveau et d’imaginer une expérience qui permettrait de vérifier une telle affirmation. Les enfants peuvent proposer d’exposer plus ou moins longtemps différents morceaux d’une même banane?
L’enseignant demande aux élèves de dessiner sur leur cahier d’expériences les résultats qu’ils pensent observer. Chaque élève peut dessiner et colorier des morceaux de bananes : tels qu’il les imagine, après avoir été exposés à l’extérieur au soleil, et restés dans la classe, pendant 2 heures et pendant 6 heures.
Ces dessins correspondent aux hypothèse des élèves (« ce que je pense voir… ») et seront comparés aux dessins représentant les résultats obtenus (« ce que je vois… »). Pour en savoir plus sur la production de traces écrites.
Pour les plus jeunes, cette séance nécessite d’ avoir préalablement travaillé sur les nuances de couleur (clair/foncé), afin qu’ ils puissent avoir une représentation de ces teintes et de pouvoir les nommer. Naturellement, cette séance est une excellente occasion d’ effectuer ce travail et/ou d’ évaluer si cette notion est acquise par les élèves.
Une ou plusieurs banane sont coupées en trois morceaux : un morceau reste dans la classe (morceau témoin), les deux autres morceaux sont exposés au soleil (dans la cour ou sur le rebord extérieur de la fenêtre), l’un pendant 2 heures environ, l’autre toute la journée (6 heures environ).
Banane non exposée (à gauche), 2 h et 6 h au soleil
Dans le courant de l’après-midi, l’enseignant propose d’utiliser en complément de la banane un papier spécial dont on découvrira les propriétés au cours de l’expérience. Comme pour les bananes, trois petits morceaux de ce papier sont utilisés. Après avoir retiré leur pellicule protectrice et les avoir collés sur des supports (morceaux de carton, bristol ou feuille de papier), l’un est laissé dans la classe (si possible éloigné des fenêtres), les deux autres au soleil, respectivement une quinzaine et une quarantaine de minutes.
Ce papier a la même « sensibilité » que notre peau. Il bleuit en fonction de doses de rayonnement solaire reçues dans des longueurs d’ ondes (UVB et UVA) identiques à celles qui provoquent des érythèmes cutanés.
La classe observe la couleur des morceaux de banane et des papiers UV : « Plus la banane et le papier UV sont restés longtemps au Soleil, plus ils sont devenus foncés ». On observe que les différences de couleurs sont moins prononcées sur les bananes que sur les morceaux de papier. De plus, il a fallu moins de temps pour faire cette observation sur le papier spécial. C’est parce que ce papier est plus sensible et précis que la banane. Ce papier réagit comme notre peau, sauf qu’il réagit très vite et devient bleu alors que notre peau rougit.
Les élèves peuvent donc constater que leur hypothèse est vérifiée : « Plus on reste longtemps au Soleil, plus on peut attraper des coups de soleil ».
L’enseignant réalise une affiche qui reprend le schéma de l’expérience. sur lequel il y colle des photographies des bananes et dessine des carrés bleus clairs / foncés représentant le papier UV.
Chaque élève dessine dans son cahier l’expérience réalisée (une attention particulière est portée au respect des couleurs des morceaux de banane et des papiers UV) et note la conclusion « Plus on reste longtemps au Soleil, plus on peut attraper des coups de soleil ».
Niveau | Cycle 1 et 2 |
Objectifs | Sensibiliser aux risques particuliers des sujets à peau claire |
Durée | 45 minutes environ |
Matériel |
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L’enseignant montre l’affiche où avaient été notées, lors de la séance précédente, les différentes réponses des élèves à la question : À votre avis, pourquoi attrape-t-on des coups de soleil ?
Les élèves énoncent ce qu’ils ont vérifié (la durée d’exposition) et ce qu’il reste à étudier (la couleur de la peau, la force du Soleil…).
L’enseignant demande aux élèves : Attrapez vous facilement des coups de soleil ?
À partir de leurs réponses et expériences personnelles, le lien entre les risques cutanés liés au Soleil, la capacité à bronzer et la couleur de la peau va être progressivement établi.
L’enseignant invite les élèves à comparer leur couleur de peau. Pour cela, il est préférable de s’intéresser à une seule partie du corps. L’intérieur du bras est adéquat car il ne présente pas de différence en dehors de la couleur de la peau, contrairement au visage : nez épatés, yeux bridés…, et parce qu’il ne suscite pas de réaction de pudeur particulière.
Sur la base des comparaisons précédentes, la classe définit quelques grands types de peau : peau laiteuse, peau claire, peau mate, peau noire.
La présence de nombreuses tâches de rousseur (peaux laiteuses) est aussi un indicateur de sensibilité de la peau face aux UV.
On peut regrouper Asiatiques, Maghrébins et Métis dans la catégorie des personnes à « peau mate ».
Les personnes noires sont protégées des UV par leur fort taux de mélanine brune (pigment). Très exceptionnellement, elles peuvent prendre des coups de soleil. A noter que pour les pathologies oculaires (cataracte, DMLA), contrairement à la peau, avoir les yeux clairs ne semble pas être un facteur de risque.
L’enseignant propose aux élèves de réaliser le jeu des portraits. Pour cela, il a préparé quatre affiches sur lesquelles sont collés des portraits découpés dans un magazine. Chaque portrait représente un type de peau différent. L’enseignant demande aux élèves de repérer le portrait qui correspond le plus à leur couleur de peau. Successivement, pour chaque type de peau, les élèves concernés se regroupent auprès de l’affiche correspondante. Les autres élèves sont invités à valider la composition des groupes.
Une fois la validation effectuée, chaque enfant note son nom sur l’affiche correspondante. Ce travail sera facilité si chaque enfant se munit au préalable d’une étiquette autocollante sur laquelle son prénom est écrit.
L’enseignant interroge quelques élèves de chaque groupe à nouveau : Attrapez vous souvent des coups de soleil et aide ainsi les élèves à établir la relation facilité à brûler / couleur de peau. Les élèves en concluent que « Plus on a la peau claire, plus on attrape des coups de soleil. »
S’il n’y a pas, dans la classe, d’élèves pour représenter un type de peau, l’enseignant évoque lui même leur sensibilité au Soleil.
Peau laiteuse brûle très facilement |
Peau claire brûle facilement |
Peau mate brûle difficilement |
Peau noire brûle très difficilement |
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Dans leur cahier d’expérience, les élèves illustrent les 4 types de peau en découpant des photos dans des magazines et inscrivent leur prénom sous le portrait correspondant à leur couleur de peau.
Les élèves peuvent également dessiner sous chaque photo un carré et le colorier avec le feutre ou le crayon se rapprochant le plus de la couleur du portrait.
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