Objectifs
Sommaire
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Objectifs |
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Durée | 1h |
Matériel | Pour chaque élève : une photocopie de la carte de météo solaire et de son questionnaire (fiche 6) |
Cette séance permet de sensibiliser les enfants à la lecture et à l’utilisation des bulletins météorologiques. Elle pourra illustrer et/ou renforcer le travail commencé depuis la séquence 2. La carte météo sert ici d’outil pour déterminer l’influence de certains paramètres (réverbération, altitude, vent, etc.) sur l’Index UV.
L’enseignant distribue à chaque élève une photocopie de la carte de météo solaire (fiche 6). Cette carte est accompagnée de 6 questions, orientées de façon à guider les enfants dans la découverte de l’influence de différents facteurs (vent, nuages, température, altitude, réverbération) sur l’Index UV. Les élèves répondent individuellement aux 6 questions. Les réponses à ces questions sont :
Question n° | Villes comparées | Réponse |
1 | Lille / Vannes | Un léger voile nuageux ne change pas l’Index UV. |
2 | Lille / Strasbourg | La température ne change pas l’Index UV. |
3 | Nice / Font Romeu | L’altitude ou la température ont changé l’Index UV, mais d’après la réponse à la question n°2, ce n’est pas la température. Donc c’est l’altitude: quand on monte en altitude, l’Index UV augmente. |
4 | Tignes / Font Romeu | La réverbération sur la neige augmente l’Index UV. |
5 | Vannes / Limoges | La présence de gros nuages (cumulo-nimbus) diminue l’Index UV. |
6 | Toulouse / Nice | Le vent ne change pas l’Index UV. |
Ces différents facteurs peuvent être étudiés par l’expérimentation :
Les élèves mettent alors en commun les résultats de chacun. Cette synthèse peut prendre la forme d’un tableau où seraient listés les différents facteurs étudiés (vent, température, nuages, altitude, réverbération), et leurs effets sur l’Index UV. Un exemple de ce tableau est donné ici : on a introduit l’heure, la saison et la latitude pour faire le bilan des séances précédentes.
Facteur étudié | Effet sur l’Index UV |
Vent | Aucun effet |
Température | Aucun effet |
Voile nuageux | Aucun effet |
Nuages | Les gros nuages diminuent l’Index UV |
Altitude | Il y a plus d’UV en altitude |
Réverbération (neige…) | La réverbération augmente l’Index UV |
Heure de la journée | Plus on est proche du midi solaire, plus l’Index UV est fort |
Saison | En été, l’Index UV est plus fort |
Latitude | Plus on se rapproche des tropiques, plus l’Index UV est fort |
Objectif | Élaborer un protocole expérimental permettant de tester chaque moyen de protection |
Durée | 40 minutes |
Matériel (facultatif) | expérience« lunettes »*
expérience « ombres »
expérience « textiles »
expérience « crèmes solaires »
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Au cours des séquences précédentes, nous avons évoqué les effets du Soleil sur notre santé et avons appris à identifier les situations à risques, c’est-à-dire les circonstances dans lesquelles on reçoit le plus d’UV. La question est maintenant de savoir quelles précautions peut-on prendre quand on est au soleil dans le cadre des loisirs, du sport, du travail… Cette étude s’étalera sur deux séances : au cours de la séance 8, élaboration des expériences qui seront réalisés en séance 9. Cette solution est appréciable en cas de mauvaise météo.
L’enseignant pose à la classe entière la question suivante : Comment fait-on pour se protéger du Soleil ? Il recueille les différentes hypothèses au tableau (crème solaire, vêtements, lunettes de soleil, ombre / parasol…) et propose aux élèves de mener plusieurs expériences pour tester l’efficacité de chaque type de protection.Toujours en classe entière, on élabore chaque expérience, en prenant soin de bien définir la question à laquelle cette expérience va répondre, et en notant toutes les informations dans le cahier d’expériences.
Toutes les lunettes protègent-elles du Soleil ? Pour répondre à cette question, on peut tester : des lunettes de vue ; des lunettes de soleil « classiques » ; des lunettes de soleil enveloppantes, dites « de glacier ».
L’enseignant demande aux élèves : Quel est l’intérêt d’avoir des lunettes enveloppantes ? La plupart des enfants répondront que c’est pour éviter que la lumière ne passe « par les côtés ». Mais comment mettre en évidence cet effet ? Si l’on pose les lunettes à plat, il n’y aura quasiment aucune différence entre des lunettes classiques et des lunettes enveloppantes, car ces dernières sont faites pour épouser la forme du visage. Il faut donc construire trois masques élémentaires, sur lesquels seront posés les trois types de lunettes. Chaque masque (en carton, pâte à modeler ou tout autre matériau) comporte une bosse pour le nez et les joues et une autre bosse pour les arcades sourcilières. Le papier UV est mis à la place d’un oeil sur le masque.
Toutes les ombres sont-elles aussi efficaces pour nous protéger du soleil ? On peut tester par exemple : l’ombre d’un arbre ; l’ombre du préau ; l’ombre d’un parasol, etc. Suivant les réactions des élèves, de nombreux paramètres peuvent être étudiés : arbre à feuillage dense ou non, parasol très haut ou très bas…
Les vêtements laissent-ils passer les UV ? Y a-t-il des vêtements plus efficaces que d’autres ? On expose des morceaux de papier-UV sous différents types de textile (tissu fin, tissu épais, coton, Lycra ©…). À cette occasion, on peut également tester l’influence de certains paramètres. Par exemple : La couleur du tissu a-t-elle une importance ? Les vêtements protègentils de la même façon s’ils sont secs ou mouillés ?…
De même que toutes les lunettes ne protègent pas les yeux de la même façon, toutes les crèmes solaires ont-elles la même efficacité ? L’enseignant prend 2 tubes de crème solaire différents et demande aux élèves ce que signifie l’indice écrit sur l’emballage (en général, on lit une indication du type « IP 60 » ou « FPS 60 »).
Il est intéressant de mettre en évidence les différences de protection liées à ces différents indices. On peut donc exposer du papier-UV sur lequel on aura appliqué de la crème solaire de 2 indices de protection significativement différents, par exemple 5 et 60. On prendra soin d’appliquer une même quantité de crème sur chaque échantillon. Une méthode possible est d’utiliser un cache assez fin (feuille de papier qu’on utilise comme un pochoir) et une règle pour étaler uniformément la crème sur le papier UV.
Autres questions susceptibles d’être posées : Est-il utile de se mettre de la crème solaire quand on se baigne ? La crème est-elle efficace dans l’eau ? On constatera que la réponse est « oui » si l’on utilise 2 autres papiers UV (un témoin et un avec de la crème IP 60) qu’on place au fond d’un récipient rempli d’eau.
Les expériences conçues ici seront réalisées lors de la prochaine séance. Il est donc d’autant plus important de garder une trace écrite très précise de cette phase préparatoire : les questions que l’on se pose, comment va-t-on y répondre (description de l’expérience), quelles sont les prévisions… Chaque élève note les informations relatives à toutes les expériences sur son cahier.
Objectif | Comparer les différents types de protection solaire |
Durée | 1h |
Matériel | Pour chaque groupe : 4-5 carrés de papier-UV selon l’expérience ; plus tout le matériel utilisé lors de la séance précédente. |
Les types de protection, et pour chacun d’eux leurs différents paramètres, sont trop nombreux pour pouvoir être testés par tous les élèves. Il est donc préférable de répartir les enfants par groupes, chaque groupe ne réalisant qu’une seule des quatre expériences conçues lors de la séance précédente. Nous présentons ci-dessous les résultats de chaque expérience (teintes des papiers UV et conclusions).
On constate que les lunettes de soleil offrent un filtre plus efficace que les lunettes de vue contre les UV, mais que ce filtre n’est pas parfait : on reçoit encore des UV. En raison de leur caractère enveloppant, les lunettes dites « de glacier » assurent une meilleure protection (on les utilise en cas de forte exposition : neige, etc.).Toutefois, même avec ces dernières, le papier-UV se teinte si l’on attend assez longtemps. Cette protection n’est pas totale : on ne doit jamais regarder le Soleil en face, même avec ce type de lunettes !
Plus le parasol est bas, meilleure est la protection. De même, plus on est loin de la zone ensoleillée, plus on est protégé (papier sous le préau).
On constate au cours de cette expérience que même les tissus fins protègent bien des UV, mieux que les crèmes solaires par exemple. Dans des conditions extrêmes (peau très sensible, très fort ensoleillement ou très longue durée d’exposition), on peut utiliser des textiles particuliers, dits anti-UV, comme le lycra © qui offrent une protection très efficace. Ces textiles sont très populaires en Australie (exemple : vêtements de surf) et commencent à être distribués en Europe. Ces vêtements ont la particularité de rester performants même mouillés.
Cette expérience peut être très difficile à interpréter si l’on n’a pas veillé à appliquer de façon bien uniforme la crème solaire sur chaque papier UV, et surtout si l’épaisseur de crème varie d’un papier à un autre. Il peut être intéressant dans cette expérience d’exposer un papier UV comportant de la crème solaire étalée à la main : on constate alors qu’il y a de nombreux « stries » bleues car la crème n’a pas été étalée uniformément. C’est une des raisons pour laquelle il est recommandé de s’appliquer régulièrement de la crème solaire.
La crème solaire constitue en général une protection moins efficace qu’un vêtement.
Indice de protection (IP ou FPS) | Efficacité de la protection |
Inférieur à 9 | pas de protection |
de 10 à 15 | protection faible |
de 16 à 25 | protection moyenne |
de 26 à 40 | forte protection |
plus de 40 | très forte protection |
Attention : l’utilisation de crème solaire ne doit pas servir de prétexte à s’exposer plus longtemps !
La fin de cette séance est consacrée à la mise en commun des résultats des différents groupes. L’enseignant peut réaliser une affiche récapitulative sous forme d’un tableau comportant, pour chaque expérience, les nuances atteintes par les papiers-UV ainsi que les conclusions. Chaque élève peut recopier ce tableau récapitulatif sur son cahier d’expériences pour compléter sa propre trace écrite.
Objectif |
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Durée | 1 heure 30 |
Matériel (facultatif) | Pour la classe : la photocopie du document « 10 conseils essentiels pour bien vivre avec le Soleil » (fiche 7) |
Cette séance, particulièrement propice à l’implication des familles, est à la fois une conclusion et une concrétisation du module. Elle s’appuie sur l’interdisciplinarité et met l’accent sur la maîtrise de la langue française. À travers la diversité des communications (charte, exposition, enquête…), les élèves mettent en perspective leurs réflexions et font la synthèse des notions abordées tout au long des séquences précédentes. Ils relient les apprentissages scientifiques à la question de l’éducation à la santé.
Cette séance, fondamentale, peut faire d’une action pédagogique simple une véritable campagne locale de prévention. En impliquant, sollicitant, associant d’autres acteurs (parents, collègues, médecins et infirmières scolaires, responsables et animateurs de centres de loisirs, élus locaux, journalistes, commerçants, etc.), les enfants vont avoir pour mission de partager leurs nouvelles connaissances et compétences. Mais communiquer avec autrui exige une grande clarté. La classe doit définir, de la façon la plus consensuelle possible, des points clefs et des messages prioritaires. Ceci étant fait, les élèves vont pouvoir s’engager dans la prévention au travers d’une action publicitaire, journalistique, ludique… Nous présentons ci-dessous quelques pistes d’actions possibles dans une classe de cycle 3. Le document « 10 conseils essentiels pour bien vivre avec le Soleil » (fiche 7) peut aider l’enseignant à nourrir les discussions du groupe, notamment pour l’élaboration d’une charte. Les sites Internet de l’association Sécurité Solaire (www.soleil.info) et de La main à la pâte (http://www.inrp.fr/lamap) peuvent également alimenter le travail de la classe : infos-conseils, questions fréquemment posées, exemples d’actions menées dans d’autres classes, etc.
Les élèves élaborent (c’est-à-dire rédigent, mettent en page, illustrent…) une « charte » des bons comportements à l’école vis à vis du Soleil. Cette charte peut être signée par le directeur, les enseignants et les autres membres de la communauté éducative (parents, médecins et infirmières scolaires, responsables et animateurs du centre aéré), puis affichée et /ou distribuée dans et en dehors de l’école.
Après avoir identifié d’éventuels problèmes du point de vue de la protection solaire, comme le manque d’abri dans la cour de l’école ou une planification des activités d’extérieur trop proches des heures les plus risquées, les élèves peuvent imaginer des actions dans le but d’essayer d’améliorer cette situation et les proposer aux adultes : parents, enseignants, maire, conseil municipal d’enfants…
A travers l’étude de documents publicitaires (journaux, télévision …), les élèves peuvent comprendre que les médias, et la publicité en particulier, véhiculent souvent une image très positive du Soleil, au risque de mettre en avant certaines pratiques dangereuses. Ils vont donc inventer des slogans publicitaires axés sur l’éducation à la santé afin de convaincre le public des dangers liés au Soleil. Cette publicité peut prendre la forme d’une affiche, d’un spot radiophonique, d’un document multimédia…
La classe peut faire une petite exposition (présentée dans l’école et / ou en dehors : mairie, pharmacies, opticiens…) pour sensibiliser aux risques solaires et promouvoir l’utilisation de moyens de protection. Un travail de diffusion peut même être effectué (recherche d’un « sponsor » pour une éventuelle duplication).
La classe construit un cadran solaire dont l’objet n’est pas d’indiquer l’heure, mais de délivrer des conseils de protection. Un gnomon, posé verticalement, projette son ombre sur un support horizontal. Suivant le moment de la journée, l’ombre est plus où moins grande en fonction de la hauteur du Soleil dans le ciel. Suivant leur taille, on peut dessiner des cercles concentriques (le plus petit cercle correspond à l’ombre la plus courte, donc au moment où le Soleil « tape » le plus fort) dans lesquels sont écrits ou dessinés les moyens de protection adaptés. Ce cadran solaire peut être conçu comme un objet mobile (par exemple une maquette en carton) ou non (« en dur » dans la cour).
La classe peut concevoir un jeu, par exemple « un jeu de l’oie géant » dans lequel chaque case donne lieu à une question test. Les bonnes réponses, argumentées, sont récompensées par un objet (chapeau, lunettes de soleil,T-shirt, parasol, crème solaire) : celui qui arrive à la dernière case du jeu (la plage) en ayant réuni tous les éléments d’une panoplie de protection solaire a gagné… Les élèves de la classe vont alors faire jouer les autres enfants de l’école (éducation par les pairs) ou ceux du centre de loisirs, ou même les parents lors de la fête de l’école…
Les élèves mènent une enquête au sein de l’école ou de leurs familles (parents, grandsparents et arrières grands-parents) afin, par exemple, de mettre en évidence différents comportements en matière d’habillement, d’exposition et de protection. Ce travail, en relation avec le cours d’histoire, peut montrer comment l’évolution de nos modes de vie, depuis la généralisation des congés payés, a modifié notre rapport au Soleil. Cette enquête peut également s’appuyer sur des recherches documentaires et donner lieu à la réalisation d’un exposé.
Les élèves peuvent réaliser un reportage multimédia décrivant les activités menées dans la classe. À cette occasion ils rédigent des textes, prennent des photos, filment, font des dessins et peuvent finaliser ce travail grâce aux outils informatiques. Ce reportage peut être publié dans le journal de classe ou le site Internet de l’école.
Les activités expérimentales, et plus encore les actions de prévention menées par la classe, peuvent constituer un sujet très intéressant pour les médias écrits et audiovisuels. Après avoir rédigé un communiqué de presse, les élèves prennent contact avec des journalistes, leur transmettent ce communiqué, les invitent à l’école…
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